CET INEXPRIMABLE 20 ANS Atelier de Musiques Improvisées - 20ème anniversaire (featuring Larry SCHNEIDER, Eric BARRET, Raphaël IMBERT, Alain SOLER & André JAUME)
Extrait en écoute : Quatuor
Cet Inexprimable 20 ans
20ème anniversaire de l'Atelier de Musiques Improvisées
- Collectif (Collectif de L'AMI)
- Quatuor (R. Imbert, A. Jaume, E.Barret, L. Schneider)
- Bass Intro (Lionel d'Hauenens)
- Louise (Alain Soler)
- Piano Solo (Sébastien Lalisse)
- Drums Solo (Alain Antoni)
- Blues des Communards (Alain Soler)
- Au Revoir (Alain Soler)
André Jaume: Alto Sax
Larry Schneider : Soprano & Tenor Sax
Eric Barret : Sax
Lionel d'Hauenens : Bass
Alain Soler : Drums
Alain Antoni : Drums
Fred Garnier : Guitar
Sébastien Lalisse : Piano
Michel Chauvin : Percussions
Victor Buzelin : Percussions
Enregistré au Théâtre Durance par Stéphane Massé le 15 Janvier 2010
Photo : Emmanuelle Murcia
Artwork : APDDM studio
Production : Atelier de Musiques Improvisées
Comment célébrer le 20ème anniversaire d’une association musicale dont l’idée constitutive était de développer en milieu rural, le jazz et les musiques improvisées ? La démarche originelle de l’AMI était plurielle et ambitieuse elle se déclinait ainsi :
- travailler les musiques improvisées sans jamais être déconnecté d’avec son héritage (du Blues au Free-jazz) ;
- écrire-scénariser-enregistrer quelques prétextes, matières à concerts et à projets discographiques ;
- construire une identité associative forte en oeuvrant pour et avec les «gens d’ici» ; inviter des musiciens en résidence dans le cadre de ces projets pour travailler et permettre une essentielle remise en question.
A l’époque tout cela était plus intuitif que consciemment projeté. Au bout de 20 ans, le vrai «trésor» de l’AMI peut se résumer à l’existence d’un lien social indéfectible, international et pluri-générationnel. Ce n’est pas rien.
Le contenu de ce cd est le reflet de ces 20 années d’expériences.
Chez les anciens Mayas, le nombre «vingt» symbolisait à la fois l’Homme parvenu à sa plénitude tout autant qu’il signifiait aussi l’Inexprimable. Alors quoi de mieux que l’illusoire pertinence des mots pour vous inviter à une célébration si ce n’est un concert ?
Allez ! Quelques indications toutefois suivent pour vous guider dans nos frasques.
1) l’Ouverture par le collectif des percussionnistes dessine à la fois l’Intention Primordiale et/ou le Hasard (chacun choisira ce qu’il souhaite y voir) avant que puisse s’organiser quoi que ce soit, l’Air et l’Eau comme véhicules vibratoires.
Et puis la Terre... Le collectif «piano-basse-guitare» figure cette matérialité argileuse, les conditions de l’émergence du Mouvement sont alors réunies.
2) Ensuite le Quatuor fait appel à un autre Temps, celui du Feu qui se propage et induit exponentiellement sa propre connaissance d’un monde devenu sensible donc possible. les solistes appréhendent, discutent - donc improvisent - tout en circumnanbulant dans un Théâtre-Temple à caractère reli-joyeusement païen, pour in fine transmettre l’Idée sans les mots ; un état d’esprit n’a nul besoin d’être figé dans quelque formulation, aussi précise soit elle.
3) à 8) c’est le Temps des histoires. Celles choisies ici croisent l’Histoire, le temps de quelques pièces composées lors d’une thématique précédente (pour les 10 ans de l’AMI) sur la Commune de Paris, et ré-arrangées pour l’occasion. «Louise» pour Louise Michel et le «Blues des Communards» à mettre en résonance avec le Mur des fédérés au Cimetière du Père Lachaise. «Au revoir» ferme jovialement ce concert.
Alors le «Fond» rejoint la «Forme», celle du Jazz ; 12 mesures pour un «blues-rumbaïfié» ici, 32 pour un standard de clôture là...
Des formes plutôt, et plutôt d’expression, mais choisies et acceptées par tous ; cadres-sacralisateurs-d’espaces desquels les hommes-du-jazz tâchent sans relâche de s’affranchir ; il s’agit d’une lutte duelle, à la fois contre le cadre qui entrave, mais aussi contre soi-même, pour se refuser toute complaisance musicale. Une vigilance à acquérir comme un réflexe si l’on veut honorer une certaine tradition jazzistique. Celle qui est garante de la réunion de singularités artistiques tournées vers un projet musical collectif généreux. Alors à défaut d’antiques Mayas, nous nous sommes réunis pour célébrer comme il se doit cet «inexprimable 20 ans».
Et la Musique dans tout ça me direz-vous ?
Paradoxalement ce soir là, à 20h30, en ce vendredi 15 janvier 2010, cela n’a pas (trop) d’importance, on s’apprête simplement à aller jouer, le whisky de 30 ans d’âge que nous dégustons ensemble dans les loges du Théâtre Durance est un délice.
Ce soir, c’est le temps de la Fête, celle de l’Atelier de Musiques Improvisées et du Jazz, pour ce que l’on en sait...